lundi 1 juin 2009

Kefli- the only -One


Keflione, un artiste made in France qui parcours le monde pour y laisser sa trace à coup de cans. C'est en exclusivité qu'il présente aux Mickey Clubers sa nouvelle collection de Tee qui, dispo sur DIVINE CHATOYANCE. Et en plus des plus hypes des TShirts, on vous balance aussi une interview du Kef Lion.


Toute la collection disponible ICI




Yo Kef, que deviens tu depuis Zürich?

Et bien ça va, en forme, de retour depuis peu en France après un hiver passé dans l’hémisphère sud…


Peux tu présenter rapidement ce que tu fais?

J'ai toujours été nul pour décrire ce que je fais. On me dit street artist, parce que mon travail n'est pas Graffiti au sens New Yorkais. J'ai commencé à peindre à la bombe en 2001 à Rennes. Après quelques graffs médiocres, j'ai vite cherché une identité bien à moi sous forme de logotypes. Mon compère Shygun posait un pistolet retourné, moi un représentant des forces de l'ordre. On a beaucoup fonctionné à 2 dans des délires communs plus que par crew de 35 pour des fresques de 800 mètres sans réelle unité. Je crois que je me suis directement senti mieux hors des règles du graffiti.
Après des études de graphisme, je suis revenu au lettrage d'un point de vue plus typographique, plus graffitique. J'ai toujours adoré les autocollants (enfance Panini) j'en ai fait dès mes débuts (à la main), j'en fait encore a l'heure actuelle (numérique). C'est toujours un excellent moyen de promouvoir des illustrations détaillées dans la rue ou dans l'agenda de ta petite sœur… Je me suis mis à la toile il y a quelques années, en prenant ça comme quelque chose de complètement nouveau et de différent de la rue. Les possibilités sont illimitées et tout peut être poussé à l'extrême.
Pour résumer brièvement: je peint dans la rue, des murs avec des messages avec de la dérision, ou de l’humour (noir)
"My style is better than yours" - 2009 (Brunei)

...ou plus représentatifs de mon univers:

"Outdoor paint - 2008 (Mumbai)

J'affectionne particulièrement tout ce qui touche à la typographie. [typo à télécharger bientôt sur keflione.com].
J'expose des toiles, des sérigraphies et des illustrations et tout un bordel qui me sert d'univers....

Tu te démarques profondément de la scène graf française, par qui as tu été influencé? As tu des exemples (F.Fortress, Banksy...)

Oula ! C'est super dur, j'ai été dès mes débuts sur le cul devant des graffs dit graphiques sans trop savoir ce que ça voulait dire.
Moi aussi j'ai voulu faire du graphique... Bon ya forcement tout un tas de trucs hors street art et hors art. Je suis pas forcément pour un mouvement inspiré par lui même…
Allez j’te fais une liste:

  • Supakitch pour son univers super travaillé
  • Flying Fortress pour son style et sa propreté
  • Obey pour sa productivité
  • Banksy pour son audace
  • Alexone pour son humour
  • L'atlas pour ses guettas
Après coup c'est pas très original...

Qu'elle est, des expos que tu as réalisé, celle qui t'as le plus marquée (point de vue visiteurs, lieu ou sujet etc...)?
Bizarrement, c'est mon expo de fin de Master à Londres. On avait un an pour la préparer, 3 mois sur le lieu d'expo, le gros pied ! Le luxe artistique suprême, ça offre mille possibilités, de tout changer, faire, défaire, refaire... C'était vraiment une bonne expérience !

C'est quoi le trip qui se cache derrière tes persos comme le pigeon, lapin moustachu ou encore divine chatoyance ?

En fait comme je te l'ai dit plus haut, je posais un logo de flic. D'où mon nom à l'origine.
J'ai peu à peu dévié en gardant les lunettes et la moustache sur mes lapins. Puis seulement les lunettes sur les pigeons.
C'est un bon animal, une bonne métaphore aussi, il est urbain, présent partout, un peu con mais tellement adaptable. J'adore en voir dans la rue manger des restes de kebabs ou jambon-beurre. Ça en revient à dire aux défunts moutons et porcs:
"Je suis plus petit mais là je vous nique." C'est une assez belle philosophie de vie je trouve.
Concernant Divine Chatoyance ou plutôt son nom, je dirai que Divine se rapporte à un reste d'égo-trip graff streetart poussé.
Le rapport au roi, à dieu revienne souvent, c'est une façon d'affirmer une hiérarchie et supériorité. (A prendre au degré souhaité) Je voulais un truc qui brille de sa pureté, les lettres collaient bien. Des nouveaux modèles sont disponibles sur le site, la gamme va s'élargir avec le temps en gardant originalité et qualité dans les coupes et le design. (Divine-Chatoyance Online)

Offset Poster - 2008 (Jannowitzbrucke, Berlin)

En plus de la peinture, tu photographies. Après t'avoir vu à l'œuvre lors de l'expo Illustrative en Suisse, peux tu nous rappeler quelles techniques et/ou quels appareils utilises tu pour avoir un tirage si particulier?
Alors j'utilise plusieurs appareils dont un reflex numérique avec fish eye et grand angle.
Sinon j'aime bien le rendu argentique au Lomo LCA, je scanne mes négatifs pour avoir l'effet vintage que je recherche. Je fais du Polaroid, mais vu le prix des cartouches... c'est en stand by. J'attends qu'une usine chinoise ait l’idée de relancer la production. Peut être que j’attendrai longtemps. (Fotograflione Online)

Left Object - 2008

Inde, Berlin, New York, Zürich, Bornéo...prochaine destination où on pourra admirer tes artworks?
J’ai pas mal bougé cette année en effet, en fait j’ai envie de me poser un peu et de me recentrer sur la France et Paris.


Si t'avais un perso de comics à taffer, ça serait qui?

Ça c'est ta question piège…J'ai jamais aimé les comics en fait.
Sauver le monde en collant Lycra™ et en slip n'a jamais été très crédible pour moi... En tout cas si j’avais a taffer quelque chose ce serait sûrement un antihéros, genre le fuckfriend de Catwoman, un Nerd lunetteux super au pieu qui la démonte après ses missions. Ptètre qu’il serait même stagiaire informatique de Clark Kent ...

Une anecdote spéciale à raconter?

Dans les plus marquantes, on s'est retrouvé mes camarades de voyage (Migwel / Dezer) et moi au sultanat de Brunei. On était là dans le cadre d'un projet graff & street art. Comme le pays n'est pas tout à fait ordinaire, on a été invité à peindre sur un mur... en marbre.
Cest assez agréable à peindre, plus tard ils ont placé des écrans plasma au dessus des pièces… Jai eu une histoire drôle, un featuring inattendu avec une petite indienne de 8 ans, à Mumbai . Je peignais seul, elle regardait attentivement, au bout d'un quart d’heure je propose d'essayer, réticente au début, elle accepte ravie.Elle peignait bien en plus. Plus de barrières de langues, de cultures... un pinceau, un pot, un mur…

Quand est ce que tu passes nous voir à Paris?

Je déménage sur Paris à la rentrée...
Merci mec, à bientôt alors.

Allez checker sa nouvelle collection de T et ses artworks les plus intimes....
Keflione
Divine Chatoyance
FotografliOne

Source de Calcium by M†C

Proposition de projet pour un logo pour Source de Calcium
Thème: hand-made, crayonné




mercredi 13 mai 2009

Ce qui m'a toujours poussé à rester réveillé à 5h du mat et mater Virgin 17, c'est l'absolu créativité qui se reflétent dans les clips de musiques éléctroniques.

Non pas que les autres genres soient moins créatif, mais il est si rare qu'un clip soit entièrement basé sur l'absence de lien logique entre l'image et le son. Les idées n'ont ni queue ni tête, sont parfois saine, malsaine, bonnes, pas bonnes.

On s'en tiendra forcement à ce que l'on trouve esthétiquement plaisant, soit dans la prouesse technique — M83 — soit dans l'a capacité d'immersion dans le monde musical de l'article — Peaches —, soit enfin dans l'exploitation maximal de la liberté décrite plus haut (et pour le coup, il s'agit de pop rock).

Dans l'ordre donc :



M83 - We Own the Sky from David Altobelli on Vimeo.


On a beaucoup parlé de "retour" pour Peaches. Je pense que ce genre d'artiste marque assez les esprits pour pouvoir prétendre nous avoir jamais quitté. Son nouvel album, "I Feel Cream", sortie la semaine dernière a reçu l'attention des plus grands — Simian Mobile Disco, Digitalism ("Mommy Complex" — piste 6 — vous reconnaitrez le kick)  et Soulwax (notons également la participation de Drums of Death). Cependant on regrettera que son côté punk demeure majoritairement dans l'attitude et non plus dans le son. On vous laisse regarder le nouveau clip, qui m'a personnelement rappelé le dernier clip de Pink  en version "dark"— ce qui n'est pas vraiment un compliment. La gestuel reflète parfaite l'album : on nous jette tout à la gueule, à nous de juger, de peser, d'apprécier. Une façon de montrer qu'elle se fout bien de l'opinion ?

Oui ou non, celle-ci lui fait de bels éloges! 

Textuellement, les paroles de cette pionère de l'electroclash suivent parfaitement l'état d'esprit. Sans vouloir se la jouer fausse rebelle (confère Katie Perry), elle refuse les clichés et les assimilations hâtives. En effet, on peut être sexuellement attirante, un peu trash, sans être la nouvelle slut de MTV.

Voici donc les deux premiers clips de l'album, Mommy Complex a également un clip. More est, au passage, ma track préféré. Le synthé manque juste de clareté et donne l'impréssion d'un son (volontairement?) ettouffé. Les costumes du clip sont en tout cas bien sympa et reflètent l'aspect de dérision de la chanson.






et comme les vidéo youtube ne se mettent pas sur votre iPod, on vous laisse télécharger un extrait de l'album :



Et pour finir, la bataille épique des Tapisseries de Bayeux prend vie en 3 dimensions et vient illustrer l'hymne pop-rock des musiciens les plus bizarres signé chez Moshi Moshi : The Mae Shie. Je les connais mal, je ne vais donc pas m'aventurer dans une déscription approximative. Place au délire visuel :




S.

dimanche 5 avril 2009

.

L'ère des DJ Roi est en déclin. Ces grandes vedettes qui remplissent des espaces de 15000 personnes. Il est de plus en plus visible que nous cherchons aujourd'hui dans les musiques éléctroniques une expérience plus intime, invitant différents sens que l'ouïe au voyage inter-sidéral.


Certains vont donc développer de nouveaux outils, de nouveaux concepts, de nouveaux vaisseaux. Nous sommes au début des années 70, et les premiers synthétiseurs vidéos font leur apparition. Ces machines qui envoient des signaux vidéos, interprétés à l'écran par des formes géométriques, sinusoïdales et des spectres à la cohéran

ce mathématique.


C'est à New York que la collaboration entre musique et vidéo prend une nouvelle forme.  Entre 1980 et 1982, Merrill Aldighieri, à qui l'ont doit le VJisme (son utilisation et le terme lui-même), se retrouve dans un club de la métropole américaine et décide de synchroniser l'édition de la vidéo sur l'évolution musical crée par le DJ. Le choc est puissant, emerveillant et assez convainquant pour qu'elle s'installe dans le paysage nocturne New Yorkais. On en redemande.




Un exemple du travail de Merrill au HURRAH Club de New York. Une majeure partie de ces performances live sont disponible sur son site.

Il aura fallut des années, quelques millions de transistors cramés, le développement de l'informatique, et des méthodes de projections toujours plus performantes, plus précises, pour offrir à cet art naissant une palette de couleurs aussi large que le nombre de pixel manipulés à la seconde.



Les installations se multiplient au début des années 2000 sur les facades de nos monuments, mairies, ou même dans le métro. La lumière échape à son élément intrinsèque d'éclairage. Nos yeux en restent pourtouant illuminées.


Sans même y avoir été, tout le monde à vu au moins une fois le travail d'Exyst, collectif français formé en 2002 par une bande de jeune diplomé de l'école d'archi de La Villette, appelé le "Cube", OVNI éclairé, encadrant Etienne de Crecy lors de son set au transmusicales en 2007 (et plus récemment au festival CHORUS à La Defense). L'engouement est tel que The Killers, le groupe de rock originaire du Nevada, volera la vedette à EXYZT en se mettant en scene dans un plagia du cube, aggrandi à l'occasion pour accueillir les différents membres du groupes (lire l'excellent article d'ANTI-VJ à ce sujet).


Des jeux de lumières et de projéctions qui se retrouvent dans le clip qu'ont réalisé Kate Moross et Alex Sushon.



Ne perdant pas les racines experimentales de ce mouvement, le collectif ANTIVJ perfectionne le procédé et nous transporte dans un pays où les mêmes carrés, lignes, tableaux et triangles lumineux que nous découvrions il y 20 ans, deviennent l'attraction première. Le spéctaculaire prends une nouvelle dimensions, ou devrais-je plusieurs : trois. Jouant sur les effets d'optiques et les limites du cerveau humain en matières de rapport à l'espace, la lumière s'addresse à nous et nous nargue au dernier moment.


En attendant de vivre cette expérience en direct, découvrez leur travail sur leur site.






dimanche 8 mars 2009

Andreas Baudisch: Présentation

Andreas Baudisch, rencontré à Berlin en 2008, est un photographe nouvellement labellisé par le M†C. Court entretien avec cet artiste aussi généreux et "freundlich" que talentueux.

Kiss © Andreas Baudisch

Salut, comment vas-tu depuis l'Illustrative?
Hallo, wie geht es dir seit der Illustrative?

Hey! En fait très bien. Je suis à nouveau plongé dans mes études et l'équipe me manque un peu.
Hey, ganz gut soweit. Ich bin wieder mit meinem Studium beschäftigt und vermisse das Team ein wenig.

Je voudrais qu'on parle un peu de tes travaux. Quelle moyen d'expression artistique as-tu choisis?
Also ich möchte ein bisschen über deine Arbeiten sprechen. Was für Kunst machst du genau?

Je tente la photographie... (rires)
Ich versuche zu fotografieren... (Gelächter)

Et quel est ton thème préféré?
Und was ist dein Lieblingsthema?

Peut-être l'architecture, au sens le plus large. J'aime jouer avec les lignes, avec les formes destructurées, qui, dans le viseur de l'appareil, ont une toute autre raison d'être. C'est le jeu de l'abstraction. Ce qui me fascine ce sont les extraits, les fragments, les morceaux.... J'essaie de photographier des détails sous un deuxième voire troisième angle. J'essaie de capter des petites particularités pour leur donner une histoire.
Vielleicht Architektur, im weitesten Sinne. Ich spiele gerne mit den Linien, reiße Formen heraus, die im Sucher der Kamera einen völlig neuen Raum entstehen lassen. Es ist ein Spiel mit Abstraktion. Mich faszinieren Ausschnitte, Fragmente. Ich versuche meinen Blick auf Details zu richten, die erst beim zweiten oder dritten Hinsehen auffallen. Kleine Besonderheiten, die vielleicht eine Geschichte erzählen können.

Untitled © Andreas Baudisch

Quelles sont tes influences? Avec quel(s) artiste(s) t'identifies tu le plus?
Wo liegen deine Einflüsse? Mit welchen Künstlern kannst du dich am meisten identifizieren?

C'est difficile à dire. Bien que je pourrais te citer quelques noms d'artistes dont j'apprécie les oeuvres, je ressens moi-même mes travaux. Au final, je suis seul et j'ai ma propre vision de mon environnement
Dans cette optique, les travaux d'autres artistes, qui pourraient m'influencer, ne feraient que me ralentir voire me barrer le chemin.
Das ist schwer zu sagen. Obwohl ich einige Namen nennen könnte, deren Kunst mir zusagt, merke ich bei meinen eigenen Arbeiten, dass ich letztendlich auf mich allein gestellt bin, mir selbst meinen Zugang zu den Objekten erarbeite. In diesem Prozess noch an die Arbeiten anderer zu denken, oder mich von ihnen beeinflussen zu lassen, würde mir den Weg versperren.


Quelles sont les formes d'art outre la photographie que tu affectionnes le plus?
Welche andere Art von Kunst ausser Fotografie liebst du und warum?

A cette question je ne peux pas te donner de réponse précise puisque je n'arrive pas à définir l' "art" dans l'absolu. En fait, j'affectionne simplement le "beau".
Darauf kann ich dir leider keine genaue Antwort geben, da ich mich in der Hinsicht überhaupt nicht festlegen kann. Im Grunde alles, was mehr als nur "schön" ist.

Comment vois tu ton futur, personnellement et artistiquement?
Wie siehst du deine Zukunft - persönlich und künstlerisch?

Dans un premier temps, je vais d'abord terminer mes études. Après je me réserverai un peu de place pour mes excursions artistiques.
In der nächsten Zeit werde ich mich erst einmal mit meinem Studium beschäftigen. Da bleibt wenig Platz für eigene künstlerische Ausflüge.

Peux tu nous présenter une de tes oeuvres et brièvement la commenter? Que veux tu exactement montrer à travers celle-ci?
Kannst du uns ein Werk von dir vorstellen und ein bisschen kommentieren? Was genau wolltest du zeigen?

Untitled © Andreas Baudisch

En septembre dernier, j'ai visité une petite exposition de la galerie Contemporary Fine Arts à Berlin. Sur le chemin vers l'étage supérieur mon regard s'est attardé sur le plafond de la cage d'escalier. L'interaction des différentes formes géométriques de l'architecture de l'espace, qui s'harmonisaient ainsi sous un soleil de crépuscule, offrait une base intérressante pour jouer d'une composition abstraite. Il ne s'agissait pas tant de montrer quelque chose en particulier que de voir autrement, ce que j'ai essayé de rendre visible à d'autres par le découpage de mon objectif.
Letzten September besuchte ich eine kleine Ausstellung in der Contemporary Fine Arts Galerie in Berlin. Auf dem Weg in das obere Geschoss richtete ich meinen Blick zur Decke des Treppenhauses. Das Zusammenspiel der verschiedenen geometrischen Formen der Architektur des Innenraumes, die hier aufeinander trafen, zusammen mit der nachmittaglichen Spätsommersonne, die durch das große Obergeschossfenster fiel, bot eine interessante Grundlage mit der Komposition abstrakter Formteile zu spielen. Es ging nicht so sehr darum, etwas bestimmtes zeigen zu wollen, vielmehr darum, in diesem Moment etwas besonderes zu sehen, das ich versuchen wollte durch den Ausschnitt der Kamera zu konzentrieren und sichtbar zu machen.

Veux tu ajouter quelque chose en particulier?
Willst du uns etwas besonderes sagen?

Observes tout !
Schaut hin!

Vielen Dank Andreas !




dimanche 1 février 2009

Music'll save your life. Or destroy it.


Collage, acrylique et encre de chine.

mercredi 21 janvier 2009

I know Eye Know

Parfois, la nuit nous mène à de très jolies rencontres. Au détour d'un flash, les yeux encore éblouis, je découvre peu à peu ce jeune photographe. De clichés en clichés, soirées en soirées, on se découvre. Forcement, me viens l'envie, un jour donné, à mon tour, de vous le faire découvrir.

Voici donc la modeste interview de Dimitri BARCLAIS, photographe et fondateur du collectif Eye Know, auquel aucun détail n'échappe. Chaque moment, chaque instant, chaque émotion, se cristalisent sur leurs 10 Millions de Pixel. Les peintres d'un nouveau monde ... action.

M†C : Eye Know, petite rétrospective et présentation des accusés :

Dimitri : Nous sommes trois photographes :

Sarah, Hugo le Duff et moi. On s'est rencontré au cours de différentes soirées, grâce à des potes en communs. La photo est venue après, on se comprend vite quand on tient tous des reflex dans la main. Le blog, quant à lui, est apparu fin février 2008, donc bientôt un an. »

 

M†C : Et toi dans tout ça ? Précurseur ? Suiveur ? Collaborateur ?

Dimitri : On peut dire précurseur dans le sens où j'ai lancé le blog, mais on a chacun une influence égale sur l'évolution du site. Avant de faire les reportages, je sortais toujours avec un compact et je faisais les photos entre potes ; c'est venu petit a petit, grâce à certaines rencontre, notamment Yves Malenfer lorsqu'il faisait les photos à La Flèche d'Or…C'est aussi un ami de Clément de GTC et Laurent Baylet (organisateur des Dimushi).

 

M†C : Le nom Get The Curse se retrouve souvent sur votre blog. C'est une bande de pote ou une connexion business?

Dimitri : On a commencé à suivre les soirées Get The Curse très tôt, c'était nos potes donc ça s'est fait naturellement. Chef également fait partie de nos proches. On a créé un petit réseau de potes qui maintenant faisons nos projets séparément mais on s'accompagne toujours mutuellement, ayant pour dénominateur commun le monde de la nuit.


M†C : Une collaboration plus officielle qu'officieuse serait envisageable ?

Dimitri : On pourrait bien sûr développer l'idée, mais dans l'immédiat ça ne figure pas à la liste des bonnes résolutions. On reste amateur, on fait ça pour le fun.


M†C : Un brin perfectionniste ?

Dimitri : Oui, carrément.


Photo : Jean Nippon profite du set de Detect pour mettre l'ambiance. Pour ceux qui croient encore qu'un DJ n'a pas de contact avec son publique...


M†C : Eye know, le jeu de mot est  anglais, à première vue ce qu'on en comprend c'est : savoir à travers le regard, celui de vos appareils, ce qu'il s'est passé la veille. D'après toi ça va plus loin ?

Dimitri : A la base c'était un jeu de mot avec un titre d'un morceau de De La Soul, un morceau musical et visuel. On doit le nom à LeLo de GTC, un des rédacteur. On cherchait un nom percutant, facile à retenir. J'agis a l'instinct mais si je vois quelqu'un qui dance ou qui a une attitude intéressante, je vais chercher à la prendre en photo. On a un certain gout pour l'esthétisme. De même, si un petit détail vient gêner la cohérence d'une photo, on n’hésite pas à le gommer sur Photoshop. Après, si quelqu'un me demande de le prendre en photo, ça me rappel un peu Tilllate ou Soonnight, mais je le fais quand même. Le plus important, c'est la volonté de partager, ce n'est pas une démarche égoïste et personnelle.


M†C : Vous êtes en quelque sorte des historiens modernes ?

Dimitri : Ouais un peu! *rire*


M†C : Il y a aujourd'hui beaucoup de site qui propose des photos de soirée. Quelle est, toi, ta vision de tes photos?

Dimitri : J'aime les contrastes forts, les fonds noirs et soudainement un élément qui se démarque. Tu m’as dis une fois "tes photos pétillent", c'est exactement ce que je recherche.

Je vais passer plus de temps près de la scène, rester à proximité du DJ soit  à coté d’un groupe de gens, jamais trop proche.

Hugo a des très bonnes techniques, il fait des choses surprenantes. De plus, il a un style très éclectique.

Sarah est très très douée, en dessin notamment. Elle progresse rapidement. J'aime l'aspect très contrasté, sombre, pas trop lumineux, on a l'impression d'être proche des gens.


En général on finit les soirées avec plusieurs centaines de clichés. La règle est de les classer et les retravailler le lendemain pour les mettre en ligne en moins de 24 heures.

 

M†C : Vous est-il déjà arrivé de prendre la même photo avec tes collaborateurs ?

Dimitri : C'est déjà arrivé ! Mais c'était très intéressant puisque ça illustrait parfaitement nos trois visions différentes d'un même instant : nous nous étions chacun concentré sur des détails différents.

 

M†C : Et rajouter du fun en club grâce à la photographie vous y pensez? Faire un photomaton ou une sorte d'atelier ludique dans les soirées ?

Dimitri : Je n’y ai pas vraiment réfléchi encore. J'suis ouvert a tout, mais ça demande de l'organisation et s'isoler encore plus de ses amis. Déjà qu'on les voit pas trop...

 Photo : "Un reflex, ça ne passe jamais inaperçu" Dimitri. Certain l'ont bien compris, mais l'instant reste toujours authentique. Etienne de Crecy - au Social Club.


M†C : Le Social Club, on vous y retrouve souvent. Ce lieu t'évoque quelque chose de particulier ? Est-il plus intéressant d’un point de vue photographique qu'un autre club ? Ou c'est juste parce que tes DJs préférés y sont souvent.

Dimitri : On y est souvent à cause des potes, la programmation, et le lieu! Les murs noirs correspondent bien à ma façon de prendre les photos, et grâce au jeu de lumière, cela fait apparaitre des détails sur lesquels j'aime me pencher. Il faut travailler avec le même lieu et apporter quelque chose de différent. C'est une sorte de challenge. Utiliser chaque aspect mais avec une tournure différente : les miroirs, la cabine DJ avec ses néons et d'autres éléments participent à cette résurrection. A part le coin fumeur et ses murs blanc-cassé, l'ambiance sombre et les bandes fluos sont atypiques. Je m’y sens bien, un peu comme chez moi.

 

 

M†C : Parlons de la photo elle-même maintenant : L'arme du crime est désormais un ...?

Dimitri : Le compact étant trop limité je suis vite passé au reflex : Pentax P10 et Nikon D80. Le Pentax est de prédilection même s'il est souvent en réparation à cause de petits soucis...

 

M†C : Des références ? Un style particulier ? On voit très souvent du noir et blanc…C’est pour cacher les pupilles dilatées de tes sujets ou un refus du RGB?

Dimitri : Je n’aime pas le rendu des couleurs du Nikon en général. Je passe les photos en noir et blanc, assez lumineuses, contrastées. La dernière GTC était entièrement en noir et blanc, je me suis imposé cet exercice de style. J'essaie de travailler en couleurs assez souvent surtout quand je travaille avec flash. Mais à la base, les photos sont toutes prises en couleurs.

 

M†C : Pour finir, une question qui pourrait intéresser plus d'un lecteur, mais est ce que Eye Know recrute ?! Et quels sont les projets pour 2009?

Dimitri : Le "recrutement" c'est au feeling , suivant les personnes que l'on rencontre. Il faut qu'on devienne ami d’abord je pense, qu'il y ai une connexion. Mais on va grandir ; on va créer un site web en 2009 et sortir du blog. Ça nous permettra dans un premier temps de mettre mieux notre travail en valeur, mais également de permettre un accès plus simple et plus efficace aux intéressés.

En quelque sorte, je reprendrais les propos de Dexter (la série) : "Il faut provoquer la chance". En 2009, c'est exactement ce que nous allons faire !


Et de la chance, ils en ont eu beaucoup, comme le prouve cette dernière photo. Cette jeune fan de Duke Dumont lui prépare un cadeau très ... frenchie.


mercredi 24 décembre 2008

BUFFET LIBRE - Retour vers le Futur

Buffetlibre, c'est un peu les Docteur Brown de la musique.

Ils débarquaient il y a un trimestre avec leur projet "REWIND" en bousculant nos repères temporaires et musicaux :

Madonna, Captain Sensible, Eddy Murphy ... tous nos classiques, tous les clips où l'on s'habille en maillot de gym et Reebok Pump, se font remixés, retouchés, modernisés pour répondre aux attentes des oreilles friandes de la scène éléctronique, 20 ans plus tard. Une remastérisation à la Star Wars.

Au banc des collaborateurs : Dragonette, Lismore, Trash Yourself, Does It Offend You Yeah?

En d'autre terme: Rewind, c'était le top des 80s, revu par le top des 00s. Et tout ça, kostenlos sur l'internet.

Rewind remet le couvert et nous annonce son retour ... le 01.01.09. Oui on sait, vous serrez dans votre lit, aux toilettes, en descente, dans votre vomi ou votre plus beau costume. Ou tout ça en même temps. Mais quand même, on allait pas vous laissez passer à côté de ça.

On vous met à dispo l'amuse-bouche fait par Little Boots, reprise alléchante de Freddie Mercury.
On télécharge, on écoute, on danse, et on attends sagement 2009. Et pour être bien sur que vous ne ratiez pas le rendez vous, voici la liste complète des terroristes musicaux impliqués dans ce second attentat :

Au Revoir Simone, Bonde Do Role, Goodbooks, Amiina, Headlights, Little Boots, Whitey, Starfucker, Buffetlibre, Sidechains, Electric Youth, The Requesters, The Young Punx, Malente, AC Slater, Sohodolls, Sportsday Megaphone, The Ruby Suns, Miami Horror, Revolte, Robbers On High Street, Mendetz, Facteur, Justin Faust, Aleks And The Drummer, CFCF, The Glass, Codebreaker, Mojib, DVAS, Project Jenny Project Jan, Love Motel, Pin Me Down Redux, Heads We Dance, Little Pictures, Redial, We Have Band, Division Kent, Man Like Me, Cobra Dukes, Division Day, Grafton Primary, Tender Forever, Ultraviolet vs Electric Valentine, Freezepop, Giko, Super Mal, LAZRtag, Parker Lewis, Kah, 1984, We Were The States, Absent F, The Old Believers, Beau Jennings, Josh & Anand, Saar & Sky, Bikini, Deltawave, Phantom's Revenge, Matt Keating, FLOU , CatComplex, Setting Sun, Diamond Cut, Youth Attack, Nightwaves, The Amplid, Hidrogenesse, Charlie ASH, The Model, Fight Bite, Canadians & Cherielynn Westrich, The Mocks, Computer Club, Schnitzer, Bling Crosby, Dolby Anol, La Chansons, Chin Chin, Gun'n Rose, The E.L.F., Evarial, Baron Von Luxxury, Club 84, The Picture, TMX, Jools MF, Melnyk feat Sara Berg, Japanese Motors, The Procession, David Swinburn, The Botticellis, Jools MF, Fisk, Toilet Disco, Telonius, The Boat People, Romanoff, Cruel Black Dove

Annexes :


vendredi 19 décembre 2008

ALPHA BETA PARA

Parra, c'est un style et des couleurs que vous avez forcement vu :

dans une galerie, sur un flyer, sur une pochette de CD ...et très souvent dans les rues, le vrai lieu d'exposition de ce jeune Amstellodamois de 32 ans. Les mêmes rues d'Amsterdam parcourues par ses fans qui n'hésitent pas à arracher sauvagement les posters collés illégalement pour les pendre sur les murs de leurs chambres exigues.


Typographe et graphiste, Parra grandit au côté de son père, l'artiste, qui l'initie à l'odeur de la toile et de la peinture à l'huile. Séduit, Parra se lance au début des années 90, inspiré par une culture de rue qui vide ses premieres bombes, avec des noms comme Lame Face ou 3rd Eye Crew.



Mais loin de la typo 3D qui fait des ravages chez les graffeurs européens de cette époque, Parra exprime des idées simple, avec des couleurs simples, que l'on aurait pas toujours associés (le rouge et l'orange, association que l'on retrouve très souvent chez lui, diabolisé par l'univers de la mode pendant des années, prétextant que celles-ci juraient, et enfin acceptées grâce au transgressisme d'Yves Saint Laurent).


Mais ce que l'on doit à Parra c'est d'avoir toujours voulu garder son art abordable : il s'expose à Londres en 2005 et décide d'appeler son expo "Jobs I did for friends for under £100". Approche marketing ou véritable désintéressement ? Les oeuvres se vendent en moins de 72 heures ...

Refusant de s'adapter à la théorie de l'offre et la demande, Parra conserve sa gamme de prix, permettant à son public de s'offrir des pièces originales, quelque soit leur budget. Il continue également de créer pour ses amis, les gens qu'il apprécie, restant fidèle à lui-même.


Toujours dans l'air du temps, il lance sa propre ligne de vêtement streewear, Rockwell Clothing. Le transversalisme pour resister à la crise (comme nous le dit Gildas et Masaya, fondateurs du label ET marque Kitsuné chez Brain) ? Parra se produit également sous le nom "Parra Soundsystem". Une musique aussi colorée que ses peintures.


On lui souhaite en tout cas de résister à 2009, qui s'annonce comme le retour au tendances goth', au Noir, aux peaux pâles et à la résille. Du Parra Black&White ?



vendredi 12 décembre 2008

We (l) FIRMA

On se disait tout de même que tout les secteurs ne seraient pas inspirés par la vague rétro-informatique des 80's réactualisée par l'électro-Geek. Car oui, le Nerd est hype, on ressort sa Nintendo et on dessine en ASCII. Pac Man n'est pas mort et Windows 95 sera une révolution.

On est pourtant en droit de se demander si des produits plus "traditionalistes" pourraient être influencés par la tendance. Restons chauvin, prenons le vin. Re-packager nos bouteilles de Bordeaux façon Space Invaders? C'est le pari réussi de FIRMA, agence de design basée à Moscou qui nous étonne par sa richesse d'idées et sa productivité.

Rose Wine & Red Wine - Dymov1wine

Et ce n'est qu'une partie infime des travaux de l'agence... Pop, rétro-futurisme, minimalisme ou flashi-avantguardiste, FIRMA fait preuve d'une inventivité sans limites: Без пределов !
Checkes par toi même: http://www.firmastyle.com

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